Jag drömmer om resor
Dem jag har inte än gjort ; Jag tittar i moln och dimma Och vinden sjunger till mitt blod : gå. (c) juli 2021
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Retrouvé ce soir, date de juin 2014.
C’est ici que je suis née, ici que j’ai grandi, ici que je vis. C’est ici que je connais le ciel, sa couleur, ses variantes. C’est ici que je sais quelle odeur a la pluie, quel goût a la rivière. C’est ici que je sais reconnaître les oiseaux d’un coup d’œil. C’est ici que les vents me chantent le temps qu’il va faire. C’est ici que je sais quelle fleur arrive avant la suivante. C’est ici que la ville mange les prés dans lesquels je cours. C’est ici que l’air pue à cause d’une pollution égoïste. C’est ici que les rivières sont souillées et qu’on ne peut y boire. C’est ici que les oiseaux gisent morts au cœur de l’hiver. C’est ici qu’on ne laisse plus les arbres devenir vieux. C’est ici que les esprits cèdent le terrain pouce à pouce. C’est ici que pousse une horreur grise, stérile et malade, Au lieu des mycètes vivants, petits enfants de l’humus, Au lieu des marais pleins de vies cachées et secrètes, Au lieu de la forêt originelle, verte et fraîche et ombreuse, Au lieu des eaux libres, parfois grondantes parfois sereines, Au lieu de tout ce qui devrait légitimement y pousser. C'est le vent sur ta peau Qui aura des caresses D'inégalée tendresse. Penché par-dessus toi, Le soleil rayonnant Affolera ton sang. Le piquant goûteras De la neige dans l'air Sur ton visage offert. Le nez dans les odeurs, Ta joue se fera douce Sous les baisers des mousses. Et la surface rude Sous tes doigts de la pierre Rendra ton souffle court. April 2020 (c) Alrun
I am writing to You because you're the only one Who knows, who can fully understand. The longing for the movement, the fulfillment. The sitting low, on the open knees, hips twisted, Head in the stars and half-retained breathing. The appeal of skin, blood, strength and dance. The need of smell, of taste, of touch, oh so much. The desire to loose name and time and retenue At last, letting out this animal in the lower back. September 2019
La vie était douce quand on n'avait pas le sou.
On trouvait toujours de quoi faire Du thé le matin et de la gnôle le soir. On grimpait aux toits pour aller les boire, Partait se percher sur les tuiles des voisins, Pieds nus dans les brises tièdes de printemps. On s'envoyait des calembours en différents dialectes, Pour le plaisir de les sentir rouler sur la langue, Alors rires et mots fameux s'envolaient au loin. Parfois on y lisait aussi, paisibles et heureux, Regardant par en-dessus les abeilles affairées Qui se régalaient dans les pruniers en fleurs. (c) avril 2019 Je me souviens de toi, toi mon respecté Maître,
Qui me pris par la main et m'enseigna le monde. Tu m'as appris à voir, à sentir et à être, Être un esprit rapide et une âme profonde. Ne te prends pas à croire Que tu as décroché une étoile. Tout ton magnétisme ne saurait Infléchir durablement ma course. Je n’ai fait que me poser Sur ta main, d’un coup d’aile Au gré des courbes irrésistibles De ma route filante. Ne cherche pas à me retenir, Laisse-moi libre de m’envoler Ou de toute façon, sauvage, Je m’enfuirai entre tes doigts. Garde-moi ouverte, Si tu veux bien, La porte de ton jardin. Je ferai de même. Viens en visite quand tu veux Et accueille-moi pareillement Mais n’espère ni me garder, Ni t’enraciner dans ma terre. Je ne suis pas faite Pour porter tes enfants, Mais pour t’aider, toi, A les mettre au monde. Laisse-moi appeler la pluie, Féconde, porteuse de promesses, Qui se trouvait, à ton insu, Déjà en toi contenue. Pourquoi t'écris-je même cela ? Tu n'en as pas besoin pour savoir. C'était clair dès le départ. Âme libre roulant sa bosse sur des chemins qui courent bien loin des miens. Prends soin de ta vibrance, intense et douce.
På huvudet i gräset. Röra sig mjukt med vindet. Stirrande blick gör ingenting : Bara hjärtan. Traduction : Sur la tête dans le vert. Souplesse et force sous le Vent. Le regard n'a aucune importance : Seul le coeur. Comme un renard dans les forêts de bouleaux du Nord.
(c) août 2016 Un soir le temps sera venu De chevaucher la branche velue Sur les chemins du Vent. L’œil de la chouette clignera, La martre feulera Et la renarde aboiera un rire. Alors la fenêtre du grenier Sera déverrouillée et poussée Et le toit s'offrira aux pieds nus. La laine couleur de Nuit Masquera la peau pâle qui luit Sous la Lune ardente et cornue. La chevelure, folle étoffe brune, S'emmêlera de brume Dans l'ivresse de l'envol. (c) 24 août 2016
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Prose poétique sur la Nature et ses mystères
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Juillet 2021
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